« NO WE CAN’T» mouvement vétérinaire, pourquoi? 

L’UPV et le VEDA néerlandophone représentent plus de 1500 vétérinaires belges. Le vétérinaire est un maillon essentiel de la santé publique, actif ou passif au travers de ses missions et de l’exercice de notre profession. 

Nous avons démontré en Europe qu’en moins de 10 ans nous pouvions réduire de plus de 50% l’usage des antibiotiques car nos sociétés le nécessitaient. Nous sommes un maillon silencieux de La Défense contre les pathologies animales, les risques de la chaîne alimentaire, les futures zoonoses qui menacent notre santé. Nous sommes un maillon très efficient du OneHealth et -faut-il le rappeler -totalement indépendant financièrement.  

A la différence de nos confrères médecins humains, nous n’émargeons à aucun système de paiement collectivisé, aucune caisse de solidarité, et aujourd’hui ces missions qui sont du ressort de l’épidémiosurveillance d’état, ne sont pas -du tout- prises en compte dans leur pénibilité administrative ou financière.

Le vétérinaire d’aujourd’hui assume pratiquement seul ses obligations ajoutées années après années à son travail de base qui demeure le soin aux animaux et la surveillance de notre alimentation.

NWC (No We Can’t) est un mouvement visant à sensibiliser les acteurs politiques et associatifs aux défis rencontrés par le secteur vétérinaire. « No we can’t » est un cri d’alarme, car 40% de nos jeunes quittent la profession après 3 ans, car nous ne pouvons plus tolérer les obligations administratives non compensées et qui parfois s’étalent sur plusieurs années de changements contradictoires. Nous avons du mal également avec la réalité qui veut que 100% des taxes collectées pour améliorer le système soient réinvesties en davantage de contrôle sur le travail indépendant au service de notre société. Pas un euros sur la mission du vétérinaire. 

Devenir vétérinaire aujourd’hui, c’est au premier jour de travail devoir comprendre qu’un acte de médecine sera toujours encadré par 4-5 actes administratifs et retaxés, ce en augmentant le nombre de contrôles non préparés. 

Quel étudiant rêverait de cet avenir ? 

Les unions professionnelles belges tirent donc une sonnette d’alarme, car à l’heure d’une pénurie vétérinaire annoncée, aucune législation n’a réalisé d’étude d’impact social sur la profession, et nous voyons années après années se creuser l’écart.

Les Besoins du Secteur Vétérinaire

1) Pression sur le Financement des Obligations Administratives : Les vétérinaires subissent des charges administratives croissantes sans compensation adéquate. En comparaison, les médecins disposent en moyenne de 48 000 € par an pour la gestion administrative et perçoivent des primes supplémentaires pour diverses tâches, tandis que les vétérinaires sont confrontés à des pertes annuelles de l’ordre de -7 000 à -10 000 €, en particulier concernant l’usage des antibiotiques.

2) Mission de NWC : Sensibiliser les autorités politiques et associatives à l’inadéquation entre les exigences administratives et leur financement.

Nous assumerons nos missions, par probité et passion. Mais à quel prix humain ? 

Rejoignez nous dans l’immédiat et faisons bouger les choses. Ensemble on est plus fort.