Depuis quelques semaines, douze chats venus d’un refuge de l’association Animal Protection League ont investi un bureau de la prison de Pendleton dans l’Indiana aux Etats-Unis.
Ils ont quitté les barreaux de leurs box pour se réfugier derrière ceux d’une prison. Pourtant, c’est bien une seconde chance qui leur a été offerte dans le cadre du programme (FORWARD, Felines and Offenders Rehabilitation with Affection, Reformation and Dedication) visant à aider les animaux autant que les prisonniers.
« C’est un peu ironique que ces chats aient dû venir dans une prison pour obtenir une certaine liberté » souligne Barry Matlock, l’un des sept détenus chargés de s’occuper des chats. « Nous méritons d’être enfermés, c’est en tout cas mon cas, mais ces chats eux n’ont rien fait de mal » déclare-t-il au Herald Bulletin. « Ce programme représente beaucoup pour moi. Il m’aide à me calmer, me détendre. Il m’offre quelque chose à attendre chaque jour. Il me donne une raison d’essayer de faire mieux qu’hier et de me tenir à l’écart des ennuis ».
Les prisonniers auxquels sont confiés les chats passent le plus clair de leur temps à jouer et caresser les félins, mais ils s’occupent aussi de leur nourriture et de leur entretien. Et il semble que ces moments soient réellement bénéfiques. Les détenus profitent de la présence si apaisante des chats, mais se voient aussi offrir une responsabilité qui représente beaucoup pour eux.
« C’est le meilleur moment de ma semaine. C’est très thérapeutique » affirme Charles Barker, un autre prisonnier qui attend avec impatience les jours où il pourra aller prendre soin des chats.
Les matous, eux, semblent apprécier leur nouvelle vie, et entre deux siestes, récoltent avec un plaisir non dissimulé caresses et câlins.
La présence des chats est aussi très appréciée des employés de la prison, qui sont d’ailleurs vivement encouragés à les adopter, et ainsi permettre l’arrivée de nouveaux félins dans le programme.
Porte-parole de la prison, Michelle Rains affirme que les responsables du projet croulent sous les demandes de prisonniers souhaitant y prendre part. Les détenus ne sont bien sûr pas choisis au hasard mais selon une rigoureuse sélection.
Directrice exécutive de l’Animal Protection League, Maleah Stringer est elle aussi très enthousiaste et espère que le projet sera soutenu. « Nous avons une main d’oeuvre inexploitée dans les prisons. Je pense que nous devrions en tirer parti » explique-t-elle.
Si pour des raisons de sécurité, le public n’est pas admis dans le sanctuaire félin de la prison, il est vivement invité à contacter l’association pour adopter ces chats.
Ce programme n’est pas unique en son genre. Plusieurs établissements pénitenciers américains ont ainsi noué des partenariats avec des refuges animaliers. C’est notamment le cas de la New Mexico Women’s Correctional Facility, une prison pour femmes située au Nouveau-Mexique qui depuis 2007 est aussi une famille d’accueil provisoire pour des chiens abandonnés.
Source : Wamiz