Naissance d’un groupe de travail interprofessionnel pour une gestion pro-active des vétérinaires
Ce groupe de travail interprofessionnel porté par Jean-Philippe Demonty a vu le jour en septembre de cette année. Il y est question de l’usage raisonné et durable des parasiticides vétérinaires qui concernent ruminants, chevaux, chiens et chats.
Un groupe de travail pluridisciplinaire
Ce groupe de travail est composé de personnes issues de l’UPV (membres CPR et SAVAB), de l’AFSCA, de Natagriwal, de la Faculté Vétérinaire ainsi que de l’ARSIA.
Les responsables du projet sont :
- Dr Jean-Philippe Demonty, président de ce GT, praticien et membre de la Buiatrie Belge
- Dr Ariane Meersschaert, vice-présidente de ce GT, en charge de la mission vétérinaire de Natagriwal
- Dr Léonard Théron, secrétaire, vétérinaire Rumexperts, coordinateur RTVOL et Président de la Buiatrie Belge
Pourquoi une telle initiative ?
Chaque membre de ce GT est soucieux de la durabilité au sein de la profession. L’initiative vise à anticiper la place des vétérinaires dans la prescription raisonnée des antiparasitaires. Vétérinaire, éleveur, propriétaire d’animaux, tous ont un rôle à jouer dans le maintien de la biodiversité.
Si les médicaments sont sous le contrôle des vétérinaires, certains parasiticides sont en vente libre. Les biocides peuvent s’avérer très toxiques pour les organismes aquatiques, l’environnement, les animaux et la biodiversité au sens large. Et c’est là où le bât blesse ! L’impact environnemental des traitements provoque des réactions en chaîne. Il est donc crucial de gérer le parasitisme de manière durable.
Cette thématique pose question depuis pas mal de temps mais malheureusement aucune démarche n’a eu suffisamment de poids que pour voir émerger des actions concrètes. Ce groupe de travail est là pour ça, pour généraliser cette utilisation réfléchie et faire mûrir les mentalités !
L’objectif : démontrer les risques
L’objectif principal de ce groupe de travail est de démontrer les risques associés à l’utilisation des antiparasitaires, tant au niveau écotoxique qu’au niveau résistance.
Il s’agit d’informer la profession sur la toxicité des mauvais usages fréquents. Cette surexposition est clairement nocive pour l’ensemble des êtres vivants et les écosystèmes. Il y est également question de faire prendre conscience de l’émergence des résistances aux anti-parasitaires et des impacts connus ou suspectés.
Ces objectifs seront portés par le groupe de travail ; toutefois, il ne faut pas exclure la possibilité de faire appel à des financements externes ou à des partenaires de recherche si ça s’avère nécessaire.
L’initiative vise à anticiper la place des vétérinaires dans la prescription raisonnée des antiparasitaires.
La mise en place de formations préventives, la création d’outils de sensibilisation, la réalisation d’un inventaire des risques connus sont autant de livrables attendus par ce groupe de travail. L’idée est aussi de profiter de Libramont 2023 pour donner un coup d’accélérateur au projet en invitant différents responsables wallons à participer à une conférence débat sur la problématique.
Un GT dynamique qui sert de projet pilote
Les bonnes personnes sont autour de la table ! La gestion raisonnée des antiparasitaires est une thématique qui tient à coeur à la Buiatrie et une belle énergie se dégage du groupe ; tous sont bel et bien déterminés à faire bouger les choses !
Et cerise sur le gâteau pour l’UPV, ce groupe de travail servira de projet pilote pour la gestion interne, puisque c’est le 1er groupe qui travaillera en mode projet ; chaque jalon servira un objectif et devra se clôturer par un livrable endéans un laps de temps défini.
Bref, un groupe de travail qu’il nous tarde de suivre ! Une belle initiative au profit de la durabilité.