Lorsque votre compagnon va subir une intervention chirurgicale, une visite au préalable est fortement recommandée. Elle permettra au vétérinaire de contrôler l’état de santé de votre animal et de s’assurer ainsi que tout risque dû á l’anesthésie est écarté (cœur, respiration).

Le jour de l’opération, il doit être á jeun environ 12 heures avant la chirurgie; sous l’effet de l’anesthésie, l’animal a le réflexe de régurgiter ses aliments. Il est donc préférable qu’il n’ait rien dans l’estomac. Il doit cependant avoir la possibilité de se désaltérer jusqu’á 3-4 heures avant l’intervention.

Arrivé au cabinet, le vétérinaire vérifie une dernière fois l’état de santé de l’animal puis lui administre une injection intramusculaire afin de le tranquilliser. L’animal est alors placé en hospitalisation le temps que le produit fasse son effet.

Lorsque l’animal est tranquillisé, commence la phase de préparation chirurgicale:

  1. Il reçoit un cathéter veineux qui permet d’avoir la possibilité de lui injecter des produits par voie veineuse, de lui assurer par baxter une bonne hydratation, le maintien de la pression sanguine et de lui apporter certains éléments nutritifs.
  2. C’est par cette voie intra-veineuse que sera administré l’anesthésique. Ce produit est injecté en faible dose.
  3. Le vétérinaire insère une sonde endotrachéale dans la gorge de l’animal. Qui permet d’amener l’oxygène et le gaz anesthésique jusqu’aux poumons de l’animal. L’anesthésie gazeuse est la plus sûre pour l’animal et assure le réveil le plus rapide.
  4. Afin de pouvoir contrôler le rythme cardiaque, la température et la respiration, l’animal est placé sous monitoring. Au cours de l’opération, les organes vitaux de votre animal sont en permanence sous surveillance.
  5. Après avoir vérifié que l’animal dort profondément et ne risque donc pas de ressentir la douleur, la zone á opérer est tondue, nettoyée et désinfectée, afin d’assurer une meilleure stérilité.
  6. Pendant que l’assistante prépare l’animal, le vétérinaire procède á un lavage chirurgical afin d’être stérile et limiter ainsi les risques d’infection. Les instruments de chirurgie ont également été stérilisés au préalable.
  7. Avant l’intervention, l’animal reçoit un antibiotique et un anti-inflammatoire qui couvre le temps opératoire.

L’opération s’étant déroulée de façon stérile, il ne sera pas nécessaire par la suite de donner des médicaments.

Source
Avec l’aimable autorisation du Docteur A. Bongartz

Une opération chirurgicale

C’est un matin comme un autre, pluvieux comme souvent dans nos contrées. Mais ce matin vous avez comme une boule au ventre, vous venez de déposer Rex chez votre vétérinaire pour une opération.

Vous vous demandez ce qu’il va se passer.

Votre vétérinaire vous a probablement demandé d’amener votre compagnon à jeun. La raison est simple: certains produits anesthésiques peuvent produire des vomissements lorsque l’animal s’endort, comme il n’est plus tout à fait conscient il risque de ne pas pouvoir vomir correctement et il peut y avoir une erreur de lieu et gêner la respiration.

1. En premier lieu, votre vétérinaire procède à un examen général pour vérifier que Rex est bien apte à supporter une anesthésie générale. Parfois, si le vétérinaire a un doute, il réalisera une prise de sang avant de l’endormir. Il s’agit d’une sécurité supplémentaire!

2. Il pèse votre animal pour adapter au mieux le protocole anesthésique.

3. Le vétérinaire administre un pré-anesthésique. Votre compagnon reçoit à ce moment-là un antidouleur, un antibiotique et éventuellement d’autres médicaments nécessaires à son rétablissement dans les meilleures conditions.

4. Pendant ce temps, l’assistant du vétérinaire prépare les instruments chirurgicaux qui ont été stérilisés après la précédente opération. La stérilisation des instruments se déroule en plusieurs étapes. D’abord un nettoyage avec du désinfectant liquide, ensuite un séchage et enfin la stérilisation proprement dite. Deux techniques existent pour cela, la chaleur sèche ou la chaleur humide.

5. Il va aussi lui poser une sonde endotracheale pour pouvoir lui administrer de l’oxygène au cours de l’opération. Ensuite, il va poser un cathéter pour pouvoir lui administrer des fluides ou des médicaments le plus rapidement possible en cours de chirurgie.

6. L’étape suivante est la tonte. Afin de travailler proprement, il ne faut laisser aucun poil dans la zone opératoire. L’animal passe ensuite au bloc opératoire. Il sera installé dans la meilleure position suivant le type de chirurgie. La zone opératoire est nettoyée et désinfectée pour la rendre stérile.

7. En parallèle, l’équipe médicale branche le matériel de surveillance anesthésique.

8. C’est le moment où votre vétérinaire se transforme en chirurgien vétérinaire. Il s’habillera d’une combinaison stérile, de gants stériles, d’une charlotte pour éviter que des cheveux tombent sur la zone opératoire et enfin d’un masque chirurgical. Cette tenue le transforme instantanément en Dr Mamours mais je m’égare ce n’est pas le but de l’opération, qui, vous l’aurez compris, est de le rendre stérile. Toutes les interventions ne nécessitent pas ces mesures, ce genre d’équipement est cher et le coût de la chirurgie s’en ressent. Parfois des gants stériles sont suffisants.

9. Une fois habillé, le Docteur ou son assistant met en place le champ opératoire afin de délimiter la zone stérile. Il est donc important à ce moment qu’il ne touche aucune partie de l’animal qui n’a pas été nettoyée.

11. La chirurgie commence alors. Par exemple, elle peut consister à ouvrir l’abdomen, localiser les ovaires et l’utérus pour les enlever en suturant les différents vaisseaux sanguins. Ensuite, le chirurgien suture les différentes couches musculaires, ainsi que la peau. A une époque pas si reculée, les vétérinaires utilisaient du fil réalisé à partir d’intestin de mouton. Ce fil est appelé le catgut. Cette époque est révolue, maintenant on utilise du fil synthétique qui est le même qu’en médecine humaine. Ce genre de fil plus sûr a parfois un coût plus important qui se ressent sur la facture.

Source
Avec l’aimable autorisation du Docteur S. Dewaels
(Article écrit pour le LPV, revue animalière de mars 2013)

Déroulement Post Opératoire

Suite à l’opération, l’assistante contrôle le réveil de l’animal. Celui-ci est placé en hospitalisation sous lampe chauffante. Durant l’anesthésie, la température corporelle a tendance á diminuer, même si la perfusion est chauffée et que l’animal est placé sur un coussin chauffant. La lampe permet donc un meilleur confort post-opératoire.
L’heure à laquelle les maîtres peuvent récupérer leur compagnon dépend de la vitesse de réveil de ce dernier. Votre compagnon vous retrouvera dès qu’il sera en pleine possession de ses moyens. L’animal étant ravi de retrouver ses maîtres, il est plus pratique et facile de lui retirer la perfusion avant leur arrivée.

De retour á la maison, il pourra recevoir un peu d’eau. S’il ne la régurgite pas et qu’il le demande, il pourra recevoir un peu de nourriture (⅓ de la ration habituelle, maximum). Dès le lendemain, il pourra manger normalement.
Un contrôle de plaie aura lieu 5 jours après l’intervention. S’il y a des fils de suture apparents, ceux-ci pourront être retirés après 10 jours. L’animal doit impérativement garder sa collerette en permanence, jusqu’à la cicatrisation de la plaie. Il mettra à peine un ou deux jours à s’y habituer.

Le propriétaire est chargé de vérifier l’état de la plaie quotidiennement. Celle-ci ne doit être ni enflée, ni être rouge, suinter ou sentir mauvais. Il se peut que l’animal reste calme durant les 2-3 jours qui suivent l’opération. Ce comportement est tout á fait normal et ne nécessite aucune inquiétude. Ensuite, il faudra veiller à ce qu’il reste calme pour ne pas effectuer de tension sur les points de suture. Qu’ils soient visibles ou non, une trop forte tension peut entraîner une rupture des fils.

Source
Avec l’aimable autorisation du Docteur A. Bongartz